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Une rencontre placée sous le ton de la gourmandise, Thaïs Heraud est cofondatrice de l’Épicerie Créole, une startup qui met en lumière nos petits producteurs d’outre-mer.

1.Quel est le concept de votre startup ?

L’Epicerie Créole est la première marque d’épicerie fine créole haut de gamme qui travaille en direct avec des producteurs locaux. On diffuse grâce à un réseau de distributeurs des produits qui viennent des Antilles.

Nous travaillons notamment avec Printemps ou bien Air Caraïbes. L’idée, est de mettre en valeur des petits producteurs dans toute la France et peu à peu à l’international, on commence par exemple à travailler avec l’Australie et le Canada.

 

2.Comment avez-vous eu l’idée de l’Épicerie Créole ?

On a monté cette startup avec mon associée Marie, on était toutes les deux à une phase de nos vies où on avait envie d’entreprendre.

Les parents de Marie vivaient en Guadeloupe et on y est allé quelques temps. Puis, à notre retour, on s’est rendu compte que les produits qu’on avait adorés sur place étaient difficilement trouvables en France métropolitaine et pas d’aussi bonnes qualités. Il est vrai, qu’il existe très peu de magasins d’outre-mer, alors que de plus en plus de personnes aiment consommer « exotique ».

Les co-fondatrices : Thaïs Heraud (à droite) et Marie Janoviez (à gauche)

3.Quelle est la signification du nom de votre entreprise ?

On voulait un nom qui soit simple, l’Epicerie Créole est un nom assez évocateur. Il y a un lien entre ce que l’on fait et le nom de la startup.

Aujourd’hui, on ne travaille qu’avec la Guadeloupe, mais on aimerait se diversifier sur toutes les îles. Le côté « créole » peut aider à vendre et à travailler avec tous les petits producteurs des DOM TOM. On est d’ailleurs en train d’échanger avec la Martinique.

 

 

Produit de l’Épicerie créole disponible

4.Comment cela fonctionne ?

Côté client, on peut retrouver nos produits sur le site internet https://www.lepicerie-creole.com/ ou bien dans les magasins, les épiceries/restaurants ou les épiceries qui nous distribue. On travaille aussi avec des marketplaces.

On a rencontré chacun des producteurs en personne, et l’idée, était de faire leur promotion ici. On a signé des partenariats et des accords, chaque producteur s’engagent à créer pour nous et en échange, on leur offre de la visibilité en France métropolitaine.

Produit de l’Épicerie créole disponible

Sur tous nos produits on veut mettre les producteurs en avant, et pour ce faire, un QR code à été mis en place sur le packaging. A terme, on voudrait le relier à une vidéo où le producteur cultiverait et transformerait la matière première.

5.Avez-vous eu des difficultés pour fonder votre startup ?

La première difficulté a été de se dire : « On se lance et on crée notre startup »

Après, au quotidien, on est confronté à des problèmes de logistique liés à la croissance. Nous faisons tout venir par bateau, car on souhaite une empreinte carbone faible et typiquement les containers et les douanes, ce sont des problématiques.

6.Si oui, comment avez-vous surmonté ces dernières ?

Pour lancer notre startup, on à été entouré et on a surtout cru en notre projet. Après, pour tout ce qui est de la logistique, on passe beaucoup de coups de fil (rire).

7.Avez-vous été inspiré par d’autres entreprises ou entrepreneurs ? Ce qui vous a poussé à devenir entrepreneur ?

Il y a différentes choses, j’ai toujours baigné dans un univers avec beaucoup d’entrepreneurs, ce côté « liberté » m’a donnée envie de faire la même chose. Mais il y a également 2 personnes qui m’ont inspiré : Geoffroy Roux de Bésieux qui a racheté les magasins Olivier and Co (magasins d’huile d’olive), en termes de concept, c’est assez inspirant.

J’adore également l’entrepreneuse de Marlette qui fait des préparations de plats comme de pâte à crêpes. J’ai eu l’occasion de la rencontrer et je m’identifie beaucoup à elle.

8.Quel est le meilleur conseil que l’on vous ait donné ?

Le meilleur conseil que l’on m’ait donné, c’est de savoir écouter ce que les gens nous disent. Savoir entendre et analyser. Il faut choisir quels conseils sont les plus pertinents et ne pas douter de soi.

9.Quels sont vos prochains challenges ?

Aujourd’hui, ce serait l’internationalisation, dans peu de temps, on va faire un salon qui va nous permettre de rencontrer des acteurs de ce milieu. Après, ce serait de continuer et développer les accords avec de grands groupes.

10.Souhaitez-vous recruter dans les prochains mois ?

Oui, il y a en septembre un premier stagiaire qui nous rejoint pour un mois, il va nous aider dans la partie administrative. Il y a également une stagiaire pour la partie commerciale et on cherche une personne pour la communication et les réseaux sociaux, un poste que l’on souhaite transformer en CDI en décembre.

11.Où voyez-vous Épicerie créole dans 1 ou 2 ans ?

Dans l’idéal, j’aimerais bien qu’elle soit partout dans le monde.

De pouvoir me dire que les petits producteurs aujourd’hui sont distribués et que leurs produits sont appréciés. Qu’ils aient par notre intermédiaire des clients reconnu, ce serait vraiment valorisant.

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